Eclairage, Personnes
Roger Walser: «Qui ne tente rien n’a rien»
«Pour moi, il n’y a rien de pire que de faire la même chose tous les jours», déclare Roger Walser (49), aujourd’hui responsable Marché et clients secteur Est chez CarPostal. Il saisit donc chaque opportunité de changement qui s’offre à lui. De facteur, il est devenu cadre supérieur, sans jamais avoir eu de projets d’évolution et encore moins d’ambitions professionnelles.
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«Si l’on m’avait prédit, voici 34 ans, tout ce que j’allais faire professionnellement, je n’y aurais pas cru un seul instant.» Ce n’est pas que le métier de facteur lui déplaisait, mais il ne pouvait simplement pas s’imaginer échapper à la norme. À l’époque des PTT, tout était rigoureusement cadré: un secrétaire d’exploitation pouvait espérer grimper les échelons de carrière alors qu’un fonctionnaire en uniforme le restait à vie.
Tout a changé brusquement quand, après deux années d’expérience professionnelle, Roger a atterri à l’office d’ambulants de Saint-Gall. «Là, j’ai vu des étudiants occuper des emplois d’auxiliaires pour gagner de l’argent avant de partir à l’étranger, ce qui m’a vite donné l’idée de conclure un accord avec le chef du personnel: être facteur en été et passer l’hiver en Amérique du Sud. Alors âgé de 19 ans, j’ai voyagé, découvert des pays et leur population, tout en travaillant, par exemple, pour une organisation d’aide à l’enfance à Lima», explique-t-il. Et de conclure: «Ces expériences m’ont profondément transformé, en me confrontant à des modes de vie radicalement différents de celui de mon Appenzell natal.»
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Explorer de nouvelles voies
À 25 ans, Roger a ressenti le besoin de se sédentariser. Il a accepté un poste de facteur à Au (SG) en pensant y rester jusqu’à la retraite. Mais un an plus tard, il a saisi l’opportunité offerte par la dissolution des PTT pour se réorienter et devenir facteur colis à la nouvelle base Colis de Berneck.
«Lors de mes voyages, j’avais rencontré beaucoup de gens qui connaissaient le succès après avoir changé complètement de métier. Cela m’avait impressionné et j’en avais conclu: qui ne tente rien n’a rien», se souvient-il. C’est dans cet état d’esprit qu’il s’est engagé dans une formation pour devenir assistant postal au guichet. Ayant suivi des cours à l’école de commerce ainsi que d’autres formations internes, il s’est vu proposer un premier poste de responsable au bout de seulement deux années de pratique. C’est ainsi qu’il a pris la direction de la filiale d’Appenzell.
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Les études et les titres ne font pas tout
Roger a continué de se perfectionner avec une formation de spécialiste de la conduite d’un groupe et a eu l’opportunité de diriger un secteur de filiales dans la vallée du Rhin saint-galloise, là même où il avait fait ses débuts de facteur colis des années auparavant. Il a ensuite occupé successivement les postes de responsable de secteur de vente à Frauenfeld et de responsable Région Zurich Nord. «J’ai toujours eu à coeur d’aller de l’avant, mais aussi de demander le maximum à mon personnel tout en l’encourageant, comme l’ont fait mes supérieurs avec moi», précise-t-il.
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Il y a cinq ans, il a encore accompli un grand pas en avant en rejoignant CarPostal. «Un domaine que je connais bien puisque j’allais déjà à l’école enfantine à bord d’un car postal», plaisante-t-il. Si c’était à refaire, il ne changerait rien à son parcours. «Les études et les titres ne font pas tout, car rien ne vaut l’école de la vie!» Roger habite à Altstätten (SG), a un fils né d’un premier Mariage et les deux enfants de sa seconde épouse. Son prochain voyage le mènera à nouveau en Amérique du Sud.